Le professeur Ma Bin, de l’Université de FuDan

Le professeur Ma Bin, de l’Université de FuDan, présente l’initiative politique « Nouvelle Route de la Soie » (en anglais Belt and Roads BRI), lancée en 2013 par le gouvernement chinois comme axe de coopération internationale. Les discours de septembre 2013 au Kazakhstan et octobre 2013 en Indonésie ont lancé cette idée qui a été précisée en 2015 en Chine en ce qui concerne la vision et le cadre d’actions. La politique à long terme vise à faciliter le commerce, ce qui implique une coordination nationale des actions destinées à encourager les relations entre les personnes, à intégrer les échanges du point de vue financier et à supprimer les obstacles techniques et juridiques aux transactions et aux investissements.

Les actions annoncées à l’origine et celles qui ont été effectivement réalisées sont différentes, ce qui s’explique par le fait que les documents initiaux n’avaient pas en fait de caractère contraignant et programmatique, mais étaient seulement destinés à expliquer les objectifs d’une politique d’ensemble. Le gouvernement central a coordonné, notamment par l’attribution de financements, des actions menées par des gouvernements locaux et des entreprises dans des domaines différents, qui ne peuvent pas à court terme, être comparées ni additionnées simplement.

On prendra pour exemple les Chemins de fer, qui ont fait l’objet d’un travail réel de coordination des procédures d’exploitation des trains, d’investissements concertés dans les goulots d’étranglement et de promotion commerciale de ce nouveau moyen de transport. Il y a eu des résultats techniques rapides, avec une augmentation du nombre des trains, des destinations desservies et du nombre de conteneurs. Cependant on peut noter que ces résultats sont encore fragiles, que les flux ne sont pas équilibrés et que la rentabilité est incertaine du fait des retours à vide du matériel.

Le gouvernement central chinois veut aussi désormais impliquer les Régions de l’Ouest de la Chine dans cette politique, en considérant qu’au-delà du développement des infrastructures, les actions de développement économique et social terrain devront être pilotées à leur niveau.